...les cigarettes me brûlent ___* Jerry

Je marchais seule le long du Speculoos y café. Une cigarette entre les lèvres, je tentais tant bien que mal de tenir sur le rebord du trotoire. Les gens se trouvant autour de moi devait me prendre pour une folle car ils me dévisagaient telle une folle échappée d'un hopitâl psychiatrique. Mais pour moi ces regards n'étaient pas tellement nouveaux. A chaque fois que je mettais les pieds dehors les gens m'observaient ainsi. Comme si ils étaient a deux doigts d'appeller l'azile pour qu'il vienne rapidement me chercher. Mais qu'elle était la cause de ces regards? En fait c'est assez simple = Moi perchais sur le bord du trotoire, puis sur un banc, puis sur le rebord d'un peau de fleur chantant a tue tête

"I Singing In The Rain! I Singing In The Rain!"

Quoi de plus normal? Tout du moins moi je trouve cela parfaitement normal. Dansant dans la rue en chantant comme une déjantée. Bien évidement je ne souriait pas. Je ne sourit jamais. Non moi je suis plutôt du genre "boudeuse jamais contente". Tirant une longue taffe sur ma cigarette... Je reprennais ma chansson très fière de moi.
Je montais sur un banc, un de ces bancs de pierre et marchais la long de ce banc. Arrivant au bout j'entreprends un saut pour dessendre mais au lieu de faire un faire un jolie saut gracieux, je me prenais les peids dans les pieds et me ramasse sur la sol, les jambe toujours sur le banc. Firuse contre moi même je lançais une insulte en Russe que personne ne du comprendre seulement histoire de passer encore un peu plus pour une folle.

Jerry aimait bien cette ville. Barcelone était tant différente de Londres, et pourtant il y avait quelques ressemblances. Se perdant dans les rues, il se remémorait les souvenirs de son enfance: fier de lui, il avait gagné tant de matches de tennis ici, et son père qui brandissait la coupe, ou qui le portait dans les rues, en disant qu'il était un champion...C'était un souvenir bien lointain. Les mains dans les poches, il flânait, observant les gens qui passaient, et surtout les enfants, qui courraient dans les rues. Ca avait tellement peu changé en tant d'années...C'était lui qui avait changé le plus. Il faisait un peu tâche au milieu de tous ces gens basanés, bruns, et plutôt petits, contrairement à lui qui avait le teint pâle, des cheveux bouclés, et qui faisait un peu plus que le mètre quatre-vingt-dix.

Mais encore une fois, il n'était pas le seul anglais à être venu à Barcelone...Toute sa promotion s'y trouvait, et ce n'était pas plus mal, car tout seul, il n'aurait certainement pas réussi à rester. Pensif, il songeait à arpenter le sable de la plage peut être un peu plus tard, alors qu'une voix attira son attention. Une voix des plus anglaises. Il était sur que c'était quelqu'un de sa classe, et c'est alors qu'il vit les dégâts. Une jeune fille, se cassa la figure au sol, se prenant les pieds dans le banc. Accourant vers elle, il lui tendit une main pour l'aider à se relever alors qu'elle jurait en russe ou un truc dans le genre, et il lui demanda:

"Ca va rien de cassé? Euh...Doukas c'est ça ton prénom?"

Oui elle faisait partie de son école, il en était sur, il avait entendu parler d'elle. De toute manière, vu son statut de travailleur à l'école, dans le sens où il multipliait les petits boulots que ce soit dans l'école ou pas, il connaissait à peu près tout le monde de vue.

Décidement quand il s'agissait d'avoir une honte internationalle il n'y avait que moi. Cette fois encore cela m'avait réusit. Au sol, les pieds encors sur le banc j'imagianais assez bien la tête desn gens autour de moi devant rire comme des imbéciles et se moquer de moi.
C'est alors que moi sur le sol comme une idiote, je vis une main passer devant mes yeux pour m'aider a me relever. Relevant a peine la tête pour voir qui venait ainsi m'aider. C'était un garçon mon école à Londres. Jerry! Je le sevais car il avait pour prénom le dimunutif de Jerusalem, une très bonne amie a moi.
Sans trop réfléchir j'attrapais la main du jeune homme qui m'aida a me relever. Une fois sur mes deux jambes, je vérifiais tout de même que le jeune homme soit bien celui auquel je pensais. Une fois rassurée, je regardais l'état de mon pantalon et et l'époussiérée.

"Oui c'est bien ça. Merci... Jerry."

Le fait que Jerry connaisse mon prénom me semblait normal. J'étais une fille assez étrange dans notre école et donc plus ou moins connu. Mais le jeune ayant fait plusieurs travaux dans l'école, il avait sans doute du me croiser. Il nous était même arrivé une fois de nous parler. Pendant un cours il me semblais. Peut être un cours d'histoires des arts mais une chose était sur nous n'avions pas parler très longtemp. Seulement assez pour me souvenir de son prénom.

Beaucoup riaient, personne n'aidait. Ce genre d'attitude, qui était partout la même avait le don d'agacer l'anglais qui fronça les sourcils, avant de fusiller du regard toutes les personnes qui continuaient de rire. N'y avait-il aucune compassion dans ce bas monde? Apparemment non. En tout cas Jerry savait que ce genre de choses, si ça lui arrivait, aurait été assez dur à encaisser. En même temps, son père s'il avait été là, lui aurait dit qu'il avait qu'à faire attention, mais ça pouvait arriver à tout le monde. Aidant Doukas à se relever, il esquissa un léger sourire de voir qu'il y avait visiblement plus de peur que de mal. Il avait visé juste. Doukas Marshall, c'était elle. Acquiesçant de la tête, il lui répondit:

"Mais de rien. Oh tu te souviens de mon prénom, c'est cool!"

Il s'ébouriffa les cheveux et se retourna. Visiblement, toutes les personnes qui rigolaient un peu plus tôt s'étaient fait la malle. Bien sur, on n'est pas lâche qu'à demi. Espagnol ou anglais c'est pareil. Doukas et Jerry s'étaient effectivement adressé la parole lors d'un cours, il s'en souvenait très bien. C'était parce que Jerry n'avait pas écouté une certaine phrase, et qu'il voulait vérifier qu'il ait bien noté tout correctement. Et voilà comment il avait engagé la conversation. Maintenant qu'il n'était plus seul en ville, il allait profiter pour passer du temps avec elle, et peut être la connaitre un peu mieux, à moins qu'elle préfère rester seule, ce pourquoi il demanda:

"Alors tu faisais quoi en ville ? Ca te plait Barcelone, ou tu préfères Londres?"

Je regardais la cigarette que je tenais toujours entre mes doigts et l'écrasais contre la semelle de ma chaussure avant de la jetter dans la poubelle la plus proche. Puis reportant mon regard sur Jerry, sans un sourire, l'expression indéchiffrable j'eus comme un début de sourire qui disparut après quelques secondes. Moi sourire? Jamais de la vie. J'espère que Jerry avait vue ma grimaçe qui ressemblait assez a un sourire pour ne pas avoir a recommencer. Car c'était la réponse a ce qu'il venait de me dire a propos de son prénom. Evidement que je me souvenais de son prénom. D'ailleurs je me souvenais de quasiment tous les prénoms de toutes les personnes avec qui je parlais au moins une fois.

Quand a sa deuxièmes question sur la ville, je promenais mon regard sur le café ce trouvant derière lui et haussais les épaules. Il fallait avouer que Barcelone me plaisait, mais je n'étais pas du genre a le crier au et fort! Reporant encore une fois mon regard sur Jerry et sans un sourire j'essayais de faire une réponse qui puisse lui faire comprendre que la ville me plaisait sans trop en dire non plus.

"C'est différent et plutôt cool. Et puis comme j'avais rien a faire et que j'étais seule... Je suis sortie faire un tour. Et toi? Barcelone?"

Jerry avait toujours eu du mal à comprendre ce qui poussait la jeune fille a être si distante avec les gens, et à ne jamais sourire, c'était spécial. Peut être avait elle un passé qui l'empêchait de reprendre gout à la vie, mais encore, ce n'était pas ses oignons. Il écoutait si on lui parlait, si on ne lui disait rien, il ne posait pas de questions. Elle fumait en revanche. Ca attira l'attention du jeune Maguire qui plaisanta à ce sujet:

"Tu dois avoir un souffle hors norme pour continuer à bien danser tout en fumant!"

Il se retrouvait dos au café qui avait autrefois abrité tant de larmes, tant de cris de joie, des sacs de tennis posés avec fracas sur le sol, après avoir été sous un soleil torride à jouer et à défier son adversaire. Peut-être que le patron du café était toujours le même, et qu'il se souvenait du petit Jerry... Ca restait à voir. La réponse de la jeune Marshall ne l'étonna pas, mais il s'arrêta sur un morceau de sa phrase...seule? Et ses parents dans tout ça? Peut être qu'en fin de compte il n'était pas le seul à avoir été viré de chez lui...

"Je connaissais Barcelone déjà, depuis quelques années, j'y ai joué au tennis, donc je suis pas dépaysé, mais c'est vrai que je connais plus l'hôtel et le café que le reste. Tu vivais seule à Londres?"

J'étais en effet une fille plutôt spéciale. Ne montrant que très rarement des sourires ou ce genre de choses. Les gens m'évitaient car ils me trouvaient bizarre et même méchante. Seulement aucun ne prenait le temps de me connaitre pour savoir ce que je valais vraiment et qui j'étais dans le fond. Depuis la mort de mes parents, les personnes capables de me faire vraiment sourire étaient extrêmement rare et la plupart du temps les gens préféraient ne pas passer trop de temps en ma compagnie.
Lorsque Jerry me parla de cigarettes, je jetais un rapide coup d'oeil a la poubelle dans laquelle j'avais mis ma cigarettes quelques secondes plus tôt.

"Je ne fume pas tellement. Seulement quand je suis toute seule ou que je suis vraiment trop sous préssion. La danse est bien plus importante que la cigarette."

J'eus un léger haussement d'épaules et glissa mes mains dans les poches de mon jean. Il est vrais que en plus de la danse je pratiquais également la Boxe ainsi que l'escrime et parfois un peu de course, donc il valait mieux pour moi que j'évite de trop fumer.
J'étais assez contente d'avoir fait une nouvelle rencontre et de pouvoir discuter avec quelqu'un plutôt que de passer la reste de ma soirée seule a fumer. Même si bien sur je n'en montrais pas grand chose j'étais très attentive a ce que je jeune homme me racontait.

"Tu jouais au Tennis ici? Mon frère venait jouer ici quand il était plus jeune et c'est avec lui que je vivais a Londres. Et toi? "

Doukas l'intriguait. Justement, il était plutôt de ceux qui allaient vers les gens que les gens refoulaient, ou qui étaient toujours sur la touche. C'était marrant mais Jerry n'avait jamais fait de préférences. Là résidait l'éducation de son père, qui lui avait montré étant tout petit que la différence physique était inexistante, il fallait tout accepter, seule la différence de caractère existait. Et même, Jerry allait plus loin, qu'on ait un sale caractère - lui qui en avait un - qu'on soit renfermé ou pas, aucune différence il allait vers les gens, et pourtant il était sensé être timide à la base. Ca marchait avec tout le monde, et Doukas n'était pas l'exception à la règle. La réponse de la jeune Marshall le fit sourire une nouvelle fois, et Jerry continua d'essayer de la faire rire:

"Ah bah si la danse est plus importante, c'était ta dernière cigarette, tu aurais du la savourer, elle va te manquer, pauvre petite chose..."

Il se passa la main dans les cheveux, le temps était tout autre qu'en Angleterre, il faisait bien plus chaud, et c'était une sensation désagréable pour le garçon, qui en pur anglais, n'avait jamais froid. Doukas semblait s'intéresser un minimum, peut être au fond que ce n'était juste qu'un brin de timidité, ce n'était pas forcément qu'elle était spéciale. Elle disait que son frère venait ici également, ils s'étaient alors peut être croisés...

"Ah il a quel âge ton frère? Peut être que je l'ai rencontré un jour en match! Mais je peux pas dire que c'est le seul qui m'ait battu, car ce dernier était espagnol! Tu vivais seule à Londres avec ton frère? Tes parents ont fait comme les miens? Ils t'ont viré de chez toi?"

Il avait peut être posé la question de trop, mais c'était en ça qu'on voyait qu'il était maladroit et qu'il avait du mal à faire la conversation.

J'observais Jerry assez intriguais. Il n'avait pas fuit en voyant mon visage inexpressif et peut-être même un peu trop dur. Alors qu'il me parlait encore de cigarette, je jetais un nouveau regard sur la poubelle. Il devait avoir raison, la danse était la chose la plus importante de ma vie et pourtant j'en gachais une partie en fumant. Certes contrairement a certains de mes amis je ne fumais pas beaucoup mais si je pouvais ne plus fumer du tout ce la ne serait sans doute pas plus mal.

"Tans pis pour moi... Ce n'est pas plus mal comme ça."

Je haussais légèrement les épaules en regardant le jeune homme face a elle. Et voilà qu'il commencer a parler de sa famille, elle devait donc parler d'elle et de sa vie? Il fallait qu'elle trouve une phrase qui n'en dise pas trop sur moi tout en donnant l'impréssion que je lui répondais. Sa question en effet me parut assez rapide mais elle ne me choqua pas. Beaucoup de personnes posaient ces questions rapidement sans que je ne soit plus choquée.

"Il aura 22 ans le mois prochain, tu as sans doute du le croiser. Mais peut-être pas lui parler, il est quelques peu réservé.. Et oui je vivais seule avec lui."

Je marquais une pause juste le temps de réfléchir a ce que je pourrais bien lui dire. Il fallait parler sans trop en dire. Je n'aimais pas tellement m'étaler sur ma vie et sur tout ce qu'il y avait a en dire. Parce que oui mais vie était un peu comme un roman, pleine de rebondissement.

"Non non mes parents ne m'ont pas virer. Toi tu t'es fait viré par tes parents?!"

Peut-être avait il réussi à exécuter la bonne action de la semaine en la ramenant sur le chemin de la raison concernant la cigarette. Il n'y avait jamais touché puisque son père le lui avait interdit. Pourtant, si on faisait du sport, l'effet de la cigarette était atténué, mais tôt ou tard, il vous rattrapait. Et puis même si son père ne lui avait pas déconseillé, il n'y aurait jamais touché, la faute à: je trouve ça pas franchement attrayant, l'odeur est nauséabonde, elle persiste, et en plus il y a diverses contraintes à fumer, la plus grave étant la mort. Finalement, elle abdiquait, bien alors il pouvait valider sa bonne action, il dormirait bien ce soir...

"Oui de toute façon ça ne t'apporte rien, si tu es stressée, occupe tes mains, et si tu es déprimée, mange du chocolat!" [Dédicace! Razz

]

A y réfléchir, Maguire se sentait soudainement confus, et un peu culotté d'avoir posé tant de questions sur la famille de Doukas, il voulait bien sur se rattraper mais finalement elle avait carrément répondu. Alors peut être pas autant que ce à quoi il s'y attendait, mais c'était déjà ça. Son frère avait exactement le même âge que lui. A pas grand chose près, lui qui était de novembre, il allait sur ses 23 ans. Il répondit alors comme voulant se rattraper de sa bévue:

"Oh façon je n'étais pas un gamin très démonstratif, alors on n'a pas du s'adresser la parole. Et toi tu y étais à Barcelone quand il venait ou tu étais trop jeune?"

Encore des questions, intérieurement il mourrait d'envie de se donner une bonne claque pour arrêter d'être si curieux, il pestait contre lui même, et pourtant Doukas répondait toujours, bien qu'elle reste évasive... A lui de raconter son histoire, bien, il ne la cachait à personne, ça ne le gênait pas d'en parler. Ce qui le gênait, c'était que son père ne sorte pas de sa tête. Il pensait toujours à lui, malgré toutes les choses qui lui avait dites. On ne peut pas oublier son père comme ça, d'ailleurs il se demandait bien comment ce dernier pouvait en faire autant.

"Oui, enfin par mon père, tout ça parce que je lui ai caché que je faisais de la danse, et qu'il me croyait dans une école de tennis..." Il marqua une pause, fixant intensément le sol avant d'ajouter: "Tu veux pas qu'on aille boire un verre derrière nous au café? Ca serait mieux que de rester debout en pleine rue...Enfin je dis ça comme ça..."

J'observais toujours le jeune homme en face de moi. Toujours aussi attentive a chaqu'une de ses paroles. J'étais moi même assez curieuse mais je préférais bien souvent laisser les autres se découvrir plutôt que de poser des dizaines de questions sans savoir si ils accepteraient ou pas de me répondre. Je n'en voulais pas a Jerry de me poser tellement de question et d'être lui aussi très curieux. Pour ainsi dire j'en avais l'habitude. Depuis que mes parents étaient mort j'avais pour habitude d'en dire le moins au gens qui me poser des questions sur ma vie et pourtant ils ne se laissaient jamais de poser des interrogations pas centaines a chaques fois. J'avais également pris pour habitude de donner des réponses évasives ou les gens pouvaient croire un peu ce qu'ils voulaient sans pour autant mentir.

"Non j'étais trop jeune."

Je haussais légèrement les épaules regrettant de n'être jamais venue dans cette grande ville qu'est Barcelone. Si j'y étais venue avec mon frère peut-être aurais-je rencontré Jerry. Je me surprit a avoir cette pensé en tête et intérieurement je sourit.
Puis écoutant l'histoire au sujet de le vie du jeune homme je penchas légèrement la tête lorsque lui même regardait le sol. Ainsi son père lui en voulait de ne pas être dans une école de Tennis?! Voilà le genre d'attitude que je détestais! Faire preuve d'égoïsme et envers son propre fils en plus.

"Et il t'en veut?! Je me trompe?"

Je jetais un rapide coup d'oeil au café derrière Jerry et hocha la tête.

"Oui ce ne serait pas plus mal en effet."

Etait-ce là l'effet que de rencontrer quelqu'un aussi différente de lui que cela, qu'il avait du mal à se sentir naturel, ou tout simplement parce qu'il cherchait à forcer les choses? Apparemment il optait pour la seconde option, puisque visiblement il n'était pas à l'aise en posant des questions. Il s'ébouriffa une énième fois les cheveux, regardant attentivement devant lui, bifurquant ensuite sur les yeux de la jeune femme, pour relever la tête et regarder ce qu'il se passait sur la route. Vraiment intéressant... Ca parlait espagnol de tous les côtés, ça faisait du bien d'entendre ne serait-ce que quelques mots en anglais. Elle était trop jeune disait elle...Oui c'était pas donné à tout le monde de suivre ses frères et soeurs en voyage pour regarder des matches de tennis. De ce côté là, il était plutôt tranquille, il était le dernier de la famille, et sa soeur avait volé de ses propres ailes bien plus tôt que lui, puisqu'elle était maintenant aux Etats Unis.

"Et tu n'étais pas forcément amatrice de ce qu'il faisait aussi, non?"

Jerry gardait un bon souvenir de Barcelone, il espérait que cette période ne le gâcherait pas, mais il n'y avait pas de raison. Ce qu'il redoutait, c'était juste, qu'à vouloir impressionner il n'était pas à l'abri d'une blessure bête. Elle lui posa une question qui le tira de ses pensées sur son père, et il releva la tête, avant de la hocher de haut en bas.

"Oui, il m'a dit que puisque je voulais rester dans cette école, que je ne devais plus mettre les pieds chez lui, et que je n'étais plus son fils, car son fils ne ferait jamais de la danse. Ca fait un an maintenant que c'est comme ça!"

Il sourit quand bien même, et fut ravi de savoir qu'elle voulait aller dans le café. Chouette, il saurait enfin si le patron était toujours Alberto. Alors il fit volte face prêt à rentrer, attendant tout de même qu'elle rentre avant.

Avant même d'avoir put répondre j'entrais dans le café, suis de Jerry. Observant les lieux tout autour de moi je n'en n'oubliais pas moins notre conversation et ce que le jeune homme venait de me dire au sujet de son père. M'installant a une table je regardais le jeune homme remarquant alors qu'il n'était pas a son aise avec moi. C'était un des nombreux effet que je pouvais avoir sur les gens qui parlaient avec moi. Je m'en voulu alors mais n'en montrais rien.

"Je trouve idiote la réaction de ton père. Les parents sont censés nous aider, nous booster et non pas nous enfoncer. Si mes parents avaient réagis comme les tiens je pense que je serais partie avant qu'ils ne me virent."

Regardant la jeune homme droit dans les yeux, je commandais un café avant de poursuivre ce que j'avais a dire. Je ne voulais pas vraiment que Jerry se sente mal en ma compagnie aussi je décidais d'aborder le sujet sans gêne. Voilà un des autres points de ma personnalité qui choquait bien des personnes. Ma façon de parler sans gêne de certaines choses.

"Si je te mes mal a l'aise dis moi le dessuite."

Je tentais de lui décrocher un sourire un peu plus franc que le première fois et attendit patiemment qu'il lui réponde ou a ce qu'il prenne ses jambes a son coups et sorte du café en hurlant...

Les lieux n'étaient que très peu différents. On aurait dit qu'il avait toujours vécu ici. D'ailleurs la table dans le coin était vide. C'était sa table. Tout lui revenait soudainement, sa mère une fois, son père toutes les autres fois, et lui toujours avec son sac de tennis aussi gros que lui à l'époque... D'ailleurs Doukas continuait sur ce sujet-là. Elle n'avait pas tort, mais c'était une situation compliquée à laquelle il avait du faire face sans réfléchir. Il ne lui avait pas laissé le choix. Il soupira alors qu'il venait de s'installer à une table avec la jeune anglaise. Il posa ses avant-bras sur la table, et répondit:

"Bien sur qu'elle est idiote, mais j'aurais pas du lui mentir, et puis le tennis, c'était son rêve, d'avoir quelqu'un dans la famille qui était doué dans le sport qu'il adorait le plus, c'était une aubaine pour lui...J'ai brisé ses rêves..."

Il soutenait le regard de la jeune Marshall qui était assez direct, mais sans animosité aucune. Il commanda un Coca, il n'avait pas envie d'autre chose, et le café avait tendance à avoir un effet malsain chez lui, et le rendre hyperactif. Il ajouta alors:

"Mais d'un autre côté, il ne m'a pas laissé le choix..Il m'étouffait avec le tennis, j'aimais bien ça, mais la danse c'est vraiment ce que je préfère...Mais tu sais mon père est du genre à n'aimer que les sports où l'on distingue femmes et hommes...La danse pour lui, c'est pour les femmes..."

Il leva les yeux au ciel, à l'expliquer ça le faisait sourire en réalité. Peut être qu'il était enfin guéri du syndrôme, je-m'en-veux-d'avoir-fait-ça-à-mon-père... Mais la phrase de Doukas l'acheva et le fit rire:

"Non c'est pas toi qui me met mal à l'aise c'est que j'ai l'impression de déranger, je pose trop de questions, et je suis pas habitué!"

Son coca venait d'arriver, il avait bien fait de pas le boire, il lui aurait tout craché à la figure...

Je fronçais les sourcils en écoutant Jerry me parler de son père. Je trouvais tout ça parfaitement ridicule! Dire que le tennis était un sport masculin et la danse un sport de fille. C'était le genre de chose qui me mettait bien souvent hors de moi.
Je remis une mèche de cheveux derrière mon oreille avant de répondre au jeune homme. Le regard toujours aussi direct et planté dans celui de Jerry.

"Mais comme tu le dis, c'était son rêve. C'est pas a toi de vivre les rêve de ton père et même de n'importe qui d'autre. Si c'est ce que pense ton père alors je ne suis sure qu'il ne m'aimerait pas beaucoup.."

Une fois de plus je hausser les épaules en jetant un rapide coup d'oeil dans le café. Les voix des autres clients avec leurs accents me parvenaient a l'esprit toutes en même temps, moi qui comprenait plutôt bien l'espagnol, j'eus du mal a distinguer des mots tellement ils parlaient. Mais reportant mon attention sur Jerry et sur la réponse qu'il venait de me faire je fus assez surprise de constater qu'il n'était pas encore sortit du café en hurlant et que un hôpital psychiatrique ne soit venu me chercher.

"Si tu me dérangeais crois moi je te l'aurais dit depuis un moment. Je sais que je paraître un peu...disons froide... Mais il ne faut pas trop y faire attention."

Autre habitude étrange, je parlais directement aux gens, même de moi. Je n'aimais pas les gens soient mal a l'aise, enfin cela dépendait des personnes, mais lorsque je sentais les gens mal a l'aise et bien je mettais les chose au clair dès le début.

Quand on a aucun talent, il était normal de croire en ses enfants, mais aller jusqu'à l'empêcher de vivre, c'était puéril. Enfant il avait toujours eu un régime particulier, il devait manger des pâtes alors que tous les autres mangeaient des hamburgers ou trucs comme ça, et il ne s'était jamais plaint. Il allait à l'école le matin, et l'après midi c'était tennis, on se fichait des devoirs, il les faisait que s'il avait le temps, bref, c'était cauchemardesque pour un gamin de grandir là-dedans. Et puis ensuite, il ne faisait plus que du sport: danse le matin, tennis l'après midi. Comment réussissait-il a avoir des notes acceptables? Il se l'était toujours demandé. Il passait ses doigts frénétiquement sur la table, tapotant légèrement cette dernière, et il écouta Doukas en souriant d'un coup:

"Il n'aimait pas beaucoup de monde, donc probablement...Le souci est que quand tu es enfant, tu ne veux pas vexer ton père, de peur de te prendre un coup dans la figure...Alors tu dis rien, et tout un engrenage fait qu'au final tu continues sans rien dire..."

Il se mit à son tour à hausser les épaules, se pinçant les lèvres, comme s'il venait de dire une bêtise. Regardant attentivement le mec au bar du café, il fut ravi de savoir que c'était ce bon vieux type qui autrefois était jeune, et qui portait le nom d'Alberto. En revanche, il ne se souvenait pas de lui...Normal, depuis qu'il ne venait plus, il avait du en voir des clients... Il sourit agréablement à la remarque de la jeune Marshall avant de dire:

"C'est bien dommage parce que les trois quarts des gens te jugent sans te connaitre, or tu es aussi sympathique qu'un autre...Sinon tu comptes te surpasser pour le spectacle j'imagine? Ou tu ne veux pas comme les autres être sur le devant de la scène?"

Visiblement la franchise de la petite anglaise ne déplaisait pas à Jerry, qui comptait bien ressortir de cette journée, en ayant appris beaucoup de choses.

Je fixais encore et toujours Jerry absorbé dans mes propres pensées. Qu'est ce que j'aurais fait si mes parents m'avait interdit de danser? J'aurais certainement quitté la maison sans donner aucune explication. Pourtant je savais très bien que mes parents ne m'auraient jamais interdit la danse. Bien au contraire. Selon eux j'étais née pour danser. Mais aujourd'hui la question ne se posait même plus. Ils étaient mort tous les deux et j'étais seule maîtresse de mon destin et de mon avenir. Peut importe ce qu'ils auraient souhaités.
La tête toujours légèrement penchée sur le côté j'avais l'air d'une gamine. Je posais mes deux mains sur ma table et croisais mes doigts.

"C'est vrais que vu sous cet angle... Je trouve quand même ça dommage. Qu'il ne puisse pas voir que ce que tu fais aujourd'hui te rende vraiment heureux."

Je haussais les sourcils surprise de la réponse de Jerry. Certes les trois quarts des personnes me jugeaient extrêmement vite, mais les quelques personnes qui osaient rester avec moi ne m'avais jamais dit que je pouvais être sympathique. Et d'ailleurs je ne m'étais jamais vue comme telle.
Puis le jeune homme parla danse. Tout ce qui résumait ma vie. Pour seulement trois pas de danse j'aurais tué père et mère... Bien que cela ne soit plus vraiment nécessaire.

"Je me donnerais a fond c'est sur. Et pour ce qui est d'être sur les devant de la scène on verra bien. Si je n'y suis pas c'est parce que j'aurais encore des progrès a faire..."

Une fois encore j'haussais les épaules en fixant Jerry.

"Et toi?"

La mère de Jerry n'avait jamais été contre que son fils choisisse la voie de la danse, mais il lui avait toujours été impossible de contredire son mari. Femme soumise, vous connaissez...Du coup, il avait du se débrouiller tout seul, mais ce n'était pas plus mal, ça lui avait forgé l'esprit. Lui qui était un battant, il ne se laissait jamais abattre, et voilà que maintenant il était fier du chemin parcouru. Mais il venait toujours à se demander ce qu'aurait été sa vie s'il avait joué au tennis. Peut être serait-il déjà professionnel? Enfin mieux ne valait pas y penser, il ne voulait pas regretter.

"C'est même pas la peine d'y compter...Il ne viendrait même pas s'il y avait un problème, ou si j'étais le danseur le plus célèbre du monde. Il m'a totalement renié..Mais c'est pas plus mal...On s'entend pas, alors vaut mieux couper les ponts..."

Il sirota son coca tranquillement à l'aide d'une paille, en écoutant Doukas. Soutenant d'une main sa tête penchée sur le côté, car son coude était appuyé sur la table, un évènement vint attirer son regard en l'air: il y avait un match de tennis à la télé du café. Tiens donc...Tout était fait pour qu'il veuille s'en aller, mais au contraire ça le poussait à rester, il n'avait plus envie de taire tout cela, ça faisait partie de lui, c'était comme ça. Comme tout le monde, Doukas comptait donner le meilleur d'elle-même, et la philosophie de vie qu'elle arborait était bien intéressante. Elle positivait sur le cas de la danse, c'était bien. A son tour, il répondit:

"Moi aussi je compte me donner à fond, mais c'est pas le devant de la scène qui m'intéresse, c'est prendre du plaisir dans ce que je fais. C'est plus une passion qu'autre chose, même si je veux en faire ma vie."

Observant rapidement les personnes se trouvant autour de moi dans la café j'eus une soudaine et foudroyante envie d'alcool. Pourtant et malgré moi, je savais que je ne devais pas et que c'était une très mauvaise idée. Détournant les yeux d'une personnes âgée d'une cinquantaine d'année sirotant ce qui semblait être un Pastis, je respirais lentement pour ne pas être trop tentée.
Je redéposais mon regard sur Jerry toujours aussi attentive a ce qu'il me racontait. En effet peut-être que ce n'était pas une si mauvaise idée que d'avoir couper les ponts avec son père. Je ne pouvais pas en dire grand chose de mon côté. La seule personne avec qui j'aurais parfois voulu couper les ponts était celle qui s'accrochait la plus a moi. A savoir mon frère.

"Je te comprends sur ce plan. C'est peut-être pas une si mauvaise chose en fin de compte. Et tu sais peut-être que ton père le regrette. Enfin je veux dire que même si il te le dis pas il dois pas être super content de ne plus te parler."

La réponse de Jerry me fit penser que c'était exactement ce que je pensais. La danse était une passion avant tout mais je désirais plus que tout vivre de cette passion. Bien sur aucun de nous, étudiants, n'étions sur de devenir danseurs professionnel un jour mais nous l'espérions. Dans mon fort intérieur j'étais persuadée que ceux qui voyais d'abord la danse comme une passion avant tout avait plus de chance de réussir. C'est peut-être pour cette raison que j'étais tellement sure que Jerry deviendrait un jour danseur professionnel et que je ne n'avait aucun mal a l'imaginer.

"D'accord avec toi! Je ne comprends pas les gens qui son persuadée que la danse passe par autre chose de le plaisir de danser. Si on danse c'est d'abord pour nous et ensuite pour les autres... Enfin selon moi."

Les yeux rivés sur la télévision, il regardait les points des tennismen avec insistance. Il était comme nostalgique. Pourtant, il semblait fixé sur la balle, elle avait quelque chose d'intéressant...Maintenant il se disait qu'elle dansait elle aussi. Elle avait des courbes cette balle, alors pourquoi n'avoir pas usé de cela pour parler à son père. Ca en devenait presque obsessionnel, il devait lui parler. Il lui parlerait c'était certain. Sa décision était prise, et pour ça il avait juste fallu que Doukas s'intéresse à son cas. Ca pouvait paraitre dérisoire et pourtant... Il reconcentra alors sur le visage de Doukas, elle était si jeune et pourtant elle dégageait un truc terriblement mature. Elle devait avoir vécu beaucoup de choses. D'ailleurs la sagesse faisait de nouveau son apparence dans les paroles de la jeune anglaise:

"Je sais pas. A vrai dire c'est lui qui m'a demandé de choisir, donc techniquement c'est à lui de faire le pas en avant s'il souhaite me reparler, donc je pense que ce n'est pas le cas. J'ai même pas invité à leurs 30 ans de mariage...Et pourtant, j'ai envoyé un truc quand même. Mais c'est pas grave, je n'ai pas de problème avec ça. C'est comme ça c'est tout."

Jerry avait toujours pensé que les danseurs de son école dansaient pour le plaisir, mais pourtant dernièrement il s'était dit que s'ils étaient tous compétiteurs, alors c'était pour la gloire, et donc ça remettait en question tout son raisonnement. Lui se foutait de vivre de danse ou pas, il voulait juste danser c'est ce qui lui importait. C'était peut être aussi pour ça qu'il avait choisi la danse plutôt que le tennis en fin de compte...Non c'est que ça lui plaisait bien plus. Mais la compétition avait quelque chose de bon aussi. Car certains étaient plus doués que d'autres, mais d'autres qui aimaient tellement ça ne pouvaient pas se permettre d'échouer, et c'est en ça qu'il n'y avait aucune erreur de possible, il fallait que la compétition persiste, et c'était pour ça que ce voyage était enrichissant, ils s'entendaient tous bien, mais il fallait également qu'ils soient rivaux. Jerry se souvenait que plusieurs fois il avait vu Doukas danser comme si elle ne faisait qu'une avec la musique, parfaitement en harmonie, ce n'était pas elle qui se déplaçait sur les mouvements de la musique mais le contraire, comme habitée par la danse. Cette pensée le fit sourire et il lui répondit:

"Oui mais il y en a certains qu'ils veulent vivre de ça, et ne pas faire un petit boulot à côté, alors ils oublient le plaisir, et se concentrent sur la compétition, mais ces gens-là finiront par échouer car ils oublient le domaine artistique de la danse..."

Depuis le début j'avais remarqué que Jerry observait quelque chose se trouvant derrière moi. Après avoir une fois de plus aperçus son regard se dirigeant vers un point dans mon dos, je me retournais pour voir ce qui l'attirait tellement. Sur une télé en hauteur je distinguais une télévision. Me retournant vers mon interlocuteur je compris beaucoup de choses d'un seul coups. Jerry ne parlait plus a son père mais ce dernier occupait la plus grande partie de ses pensées. Il était assez facile de s'en rendre compte lorsqu'on l'entendais parler. Il ne pouvait s'empêcher de parler de lui chaque fois qu'il en avait l'occasion et je trouvais ça logique. Si j'avais l'occasion de parler de mes parents a longueur de journée je ne m'en priverais pas... Mais C'était moi même qui m'imposais des limites. Je ne voulais pas parler d'eux... Après tout ils m'avaient abandonné pour un autre monde, bien loin de moi. C'était pour cela que je trouvais la façon qu'avait Jerry de parler de son père complètement normale. Il ne voyait plus ses parents, il pensait avoir déçus son père mais il était heureux de faire ce qui le passionné le plus au monde.

"Peut-être oui mais si il est trop fier tu risque d'attendre un moment. Tu as tes parents ne prends pas le risque de les perdre. Peut-être que eux ne veulent plus te voir mais si tu veux un conseil montre leurs toujours que toi tu es près a leur parler. Crois en mon expérience il ne faut surtout pas que tes parents pensent que tu ne veux plus les voir."

La danse... La danse. Qu'est ce que je n'aurais pas fait pour la danse. Pour moi jamais la danse n'avait était autre chose qu'une passion. Et j'espérais ne jamais arriver a un point ou je serai obsédée par les compétitions. Bien sur comme tous danseur les compétitions avaient un aspect bénéfique = On se donne a fond, on ne cherche pas a comprendre, on voit quel est notre niveau... Toutes ces petites choses qui nous font progresser.
J'aperçus un sourire sur les lèvres de Jerry. Arquant un sourcil incrédule je ne posais pas de question pour autant.

"C'est vrais. Alors selon toi nous sommes tous deux prédestinés a réussir?!"

J'eus un léger sourire.

Balle de match. Jerry regardait toujours avec attention les coups du jeune homme qui jouait sa chance contre le Numéro 1. Mais malheureusement pour lui, il n'avait pas su déjouer la tactique du numéro 1 mondial. Selon Jerry il n'étais pas si difficile à déjouer, mais il fallait bien jouer à son meilleur niveau, et c'était pas vraiment le cas du jeune...Et voilà le point était fini, le match également. Voilà comment achever un bon parcours. Si son père avait été là, ils auraient partagé ce point de vue, c'était totalement sur. Il pensait encore à son père. C'était une obsession maladive chez lui. L'appeler c'était la seule solution pour s'en débarrasser. Mais il n'avait pas tellement envie en fait. Chaque fois qu'il se disait qu'il allait l'appeler, il ne le faisait pas. Il bloquait. Les phrases de Doukas lui mirent la puce à l'oreille. Alors c'était ça...Elle n'avait plus de parents...Elle lui signifiait qu'il les avait lui, alors il ne fallait pas prendre le risque de les perdre. C'est vrai elle n'avait pas tort. Et s'il ne restait que quelques jours à vivre à son père? Il ne le saurait jamais s'il ne l'appelait pas. Pourtant, il ne comptait pas demander à Doukas des détails, ça devait être bien trop dur à vivre, alors il ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie. Il lui fit un petit sourire en signe de remerciement et il lui répondit:

"Oui tu as raison...Peut-être que je devrais les appeler ce soir...Ca va certainement leur faire bizarre, mais en même temps, c'est pas grave, ils sauront que je tiens à eux. Mais s'ils me rejettent encore une fois, là j'aurais plus trop le choix que de les laisser en paix. Ma mère elle, pas de problèmes, j'ai des nouvelles de temps en temps, mais mon père non..."

La jeune Marshall se mit enfin à sourire. C'était une grande victoire pour elle sans le savoir. Et Jerry était fier d'avoir contribué à cela. Elle lui demandait à présent si tous les deux étaient destinés à réussir. Il se mordit la lèvre, haussa les épaules avant de dire comme si il plaisantait:

"Oh je ne sais pas du tout, tu sais ça dépend si tu danses aussi bien que moi ou pas! Non je plaisante, c'est bien possible, mais après faut qu'on plaise, et qu'on ait un peu de chance, mais il faut y croire!"

» I dance so I am •• PV Jerry
» get out; JERRY — terminée
» En apesanteur - Jerry-
» Sweet Dreams are made of this. ||Jerry